autrechose en disant que l’amour, c’est le signe qu’on change de discours ».2 Lier l’amour comme signe d’un changement de discours, au discours de la psychanalyse, serait-ce nous renvoyer Ă  l’élaboration de l’amour de transfert, en jeu dans toute cure ? Soit Ă  la chute des idĂ©aux, de l’idĂ©alisation de l’Autre en quoi
Un coup de ton doigt sur le tambour dĂ©charge tous les sons et commence la nouvelle pas de toi, c’est la levĂ©e des nouveaux hommes et leur tĂȘte se dĂ©tourne le nouvel amour !Ta tĂȘte se retourne, — le nouvel amour ! Change nos lots, crible les flĂ©aux, Ă  commencer par le temps » te chantent ces enfants. ÉlĂšve n’importe oĂč la substance de nos fortunes et de nos vƓux » on t’en de toujours, qui t’en iras Rimbaud Sommaire Le sujet, La chose, la jouissance Sublimation et perversion L’amour pur et la mystique La psychanalyse et l’amour L’amour dans le banquet de Platon Socrate, Diotime, encore Socrate, Alcibiade et puis Lacan La voix de Socrate Le nouvel Amour Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir . Seul l’amour
 » apparait dans L’angoisse - leçon du 13 mars 63 - et non dans L’éthique. Bien cordialement Serge Zagdanski Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir. Cet Ă©noncĂ© se comprend mieux par la suite donnĂ©e par Lacan Ă  ses avancĂ©es. L’amour permettrait-il Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir ? in L’éthique de la psychanalyse 1960. Oui ! parce que l’amour, il ne s’agit pas de l’amour narcissique ici qui est l’Imaginaire I spĂ©cifique de chacun, l’amour pris comme moyen le transfert permet au sujet de nouer sa jouissance comme rĂ©elle R au dĂ©sir qui l’habite relevant de la Loi, donc au symbolique S. RIS, soit le noeud comme rĂ©el RSI, 1975. Les avancĂ©es de Lacan bougent les lignes mais ne s’invalident pas rĂ©tro-activement, comme le pensent ceux qui croient que l’on peut dĂ©couper son enseignement en pĂ©riode. Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir, est ce qui s’accomplit dans la cure psychanalytique. C’est un pari
 Patrick Valas, ce 28 juillet 2014 Le sujet, La chose, la jouissance Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir » On trouve cette citation dans L’Angoisse. Mais pour la premiĂšre fois Lacan introduit la notion de jouissance d’une façon inouĂŻe, inĂ©dite, dans l’Éthique de la psychanalyse Il la situe en rĂ©fĂ©rence Ă  la topologie d’un tore soit un anneau - le mĂȘme que celui qui faisait le plaisir de nos jeux d’enfant, sur les plages de nos vacances emmerdantes Le tore prĂ©sente donc la jouissance dans son rapport d’extimitĂ© au sujet. Lacan ouvre alors le champ de la jouissance, dont il dira ultĂ©rieurement, dans L’Envers de la psychanalyse, qu’il souhaitait qu’il fĂ»t nommĂ© Le champ lacanien. À la fin de son enseignement il conclura y ĂȘtre Ă  peine entrĂ©. Il commence Ă  dĂ©placer le sens de la jouissance, par rapport Ă  sa dĂ©finition freudienne premiĂšre. La formulation de cet Ă©noncĂ© n’est pas sans Ă©trangetĂ©, car condescendre veut dire, consentir, le plus souvent d’un air supĂ©rieur voire arrogant, daigner s’abaisser. Ce qui ne peut ĂȘtre que le fait d’un sujet. Le terme de sujet est pris lĂ  au sens de l’individu, qui a un corps, un nom. C’est la dĂ©finition derniĂšre que donne Lacan du parlĂȘtre, soit celui qui parle avec son corps et qui pose la question de l’énigme du corps parlant. Il diffĂšre donc de ce qu’il en est du sujet que Lacan dĂ©duisait de sa dĂ©finition du signifiant le signifiant reprĂ©sente le sujet pour un autre signifiant qui ne le reprĂ©sente pas ». Il s’agissait lĂ  du sujet divisĂ©, qui a prĂȘtĂ© Ă  tant de malentendus. Le dit sujet, c’est La Chose das Ding, nom premier oĂč Lacan loge la jouissance, en la faisant parler. Il lui prĂȘte sa voix en disant Moi la vĂ©ritĂ©, je parle ». Ce n’est pas Lacan qui dit je, mais la vĂ©ritĂ© qui parle Je, le Je impossible Ă  rejoindre pour le sujet. C’est dit et Ă©crit dans le texte La Chose freudienne. Le pupitre y prend la parole, raconte son histoire et on ne peut plus le faire taire. À cette Ă©poque la Chose est, selon sa dĂ©finition freudienne, une composition entre le dĂ©sir indestructible et la jouissance — on sait que Freud, use plutĂŽt du vocable Lust quand il s’agit de la satisfaction du dĂ©sir Wunschbefriedigung plutĂŽt que de celui trĂšs rare sous sa plume de Genuss lequel dĂ©signe la jouissance atroce, mortelle, celle qui est Au-delĂ  du principe de plaisir. Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir, c’est le mieux que l’on puisse espĂ©rer obtenir en Ă©levant l’objet Ă  la dignitĂ© de la chose. C’est formule par laquelle Lacan dĂ©signe ce qu’il en est de La Geste sublimante, en rĂ©fĂ©rence Ă  L’amour courtois. Dans cette pratique les troubadours, les trouvĂšres, ceux qui font des tropes, des trouvailles, des poĂšmes, louent la Dame en des joutes oratoires devant une Cour d’amour. Élever l’objet Ă  la dignitĂ© de la Chose das Ding peut ĂȘtre illustrĂ© aussi d’une autre façon, comme le montre si bien Sacher Masoch dans La VĂ©nus Ă  la fourrure Le hĂ©ros du roman se promĂšne dans un parc, il est en extase » devant une statue de VĂ©nus en marbre blanc. Au mĂȘme instant, passe une jeune femme en manteau de fourrure. Leurs regards se croisent un bref instant, puis la jeune femme disparaĂźt dans la brume du soir. Notre homme aussitĂŽt en tombe amoureux. Dans les jours qui suivent, il parcoure fiĂ©vreusement la ville dans l’espoir de la retrouver. Son imagination s’enflamme, et peu Ă  peu l’image de la belle inconnue se confond pour lui avec la VĂ©nus qu’il vient visiter tous les jours. Enfin, un jour il la rencontre Ă  nouveau, elle s’appelle Wanda, et la comĂ©die va commencer. C’est Ă  mourir de rire. On peut saisir ici comment l’autre de l’amour peut se substituer Ă  L’Autre au regard de marbre, glacial, cruel. Sublimation et perversion Amour courtois, c’est-Ă -dire sublimation et perversion masochiste, sont dans un rapport de voisinage [1]. Comme un chiasme entre perversion et sublimation. Cela renvoie Ă  l’espoir, au moins passager, qu’avait Freud que la psychanalyse puisse conduire les hommes Ă  mieux maĂźtriser leurs pulsions, ĂȘtre un peu moins cruels que les loups. Lacan au contraire, considĂšre que la cure s’achevant dans le champ de la sublimation, ne vaut pas plus que son Ă©chec dans la perversion. Dans les deux cas, le sujet se met au service d’un dieu trompeur. La Dame Ă©levĂ©e Ă  la dignitĂ© de la Chose, comme La VĂ©nus Ă  la fourrure, sont des figures fabriquĂ©es d’un dieu trompeur. Il y a sĂ»rement une autre issue Ă  la cure. DĂšs le sĂ©minaire L’Éthique, Lacan se dĂ©sole de ce que la psychanalyse ne puisse pas inventer une nouvelle perversion, un peu moins conne et stĂ©rĂ©otypĂ©e que les prĂ©cĂ©dentes, quinze ans plus tard Ă  propos de Joyce, sa plainte est la mĂȘme, mais il l’écrit alors pĂšre-version. Dans la sublimation courtoise, Lacan fait apparaĂźtre comment l’amour est pris comme moyen pour apprivoiser, civiliser la Chose, soit la jouissance, en la soumettant Ă  la condition du dĂ©sir. La figure d’Antigone, illustre comment la rĂ©alisation d’un dĂ©sir pur, au-delĂ  du bien, du vrai et du beau, lĂ  oĂč s’accomplissent les paroles fondamentales constitutives du sujet. Cette rĂ©alisation le conduit sans crainte et sans pitiĂ©, en ce lieu de malheur de l’entre-deux-mort. Est-ce la promesse faite au sujet au terme logique d’une psychanalyse ? Oui, mais pas sans une voie de retour la Passe. Le psychanalyste n’est pas Antigone — on peut douter d’ailleurs que celle-ci Antigone soit animĂ©e du moindre sentiment d’amour, ni de haine non plus. Elle est au-delĂ  de toute passion, accomplissant sa Geste, dans une froide bienveillance. Moins inhumaine que l’on voudrait le faire croire. La cure psychanalytique, dans le meilleur des cas, va rĂ©vĂ©ler au sujet ce qui lui est le plus extĂźme, non pas son semblable, c’est-Ă -dire, ia, son moi-mĂȘme », mais son plus prochain qui est aussi ce qui lui est le plus Ă©tranger, insu la Chose dont la jouissance est nocive, mortelle. Raison pour laquelle Freud peut Ă©crire que la jouissance est un mal parce qu’elle comporte le mal du prochain. Il y trouvera l’inspiration de son invraisemblable spĂ©culation intitulĂ©e Pulsion de vie et Pulsion de mort, inextricablement nouĂ©es. Il est vrai qu’il Ă©crit cela aprĂšs avoir assistĂ© Ă  la grande boucherie de la premiĂšre guerre mondiale, lui-mĂȘme ayant Ă©tĂ© au dĂ©but un farouche patriote de l’armĂ©e allemande. Cette guerre, inĂ©dite dans l’histoire des conflits entre des peuples voisins, sera un tournant historique qui va bouleverser dĂ©finitivement la subjectivitĂ© de l’homme de la civilisation moderne », on en sait la suite avec la deuxiĂšme guerre mondiale [2]. La psychanalyse, qui apporte au sujet la guĂ©rison de surcroĂźt, ce qui est un bonus inĂ©dit aussi bien, rĂ©vĂšle au sujet qu’il est ignoble, une bĂȘte fĂ©roce et obscĂšne. Elle n’en fait pas un pĂšlerin chĂ©rubinique, mĂȘme pas un porc, plutĂŽt un chien, dĂ©vorant ces chasseurs infatigables de Diane que furent Freud et Lacan dĂ©sormais devenus signifiants premiers de la psychanalyse. Freud S1 reprĂ©sentant le sujet de l’inconscient pour un autre signifiant Lacan S2 qui ne reprĂ©sente pas le sujet mais le produit dans son ĂȘtre de jouissance sous la forme de l’objet a. Telle est le couplage par la lettre du fantasme entre l’ĂȘtre signifiant du sujet le sujet divisĂ© avec son ĂȘtre de jouissance objet a $ a. Pour s’en souvenir les psychanalystes seraient mieux inspirĂ©s lorsqu’ils leur arrivent de se rencontrer de se saluer par un mon cher congĂ©nĂšre » L’amour pur et la mystique Sur l’amour pur », dont seraient animĂ©s certains mystiques, Jacques Le Brun a publiĂ© un livre trĂšs important L’amour pur de Platon Ă  Lacan et retour, dans lequel il Ă©crit que cet amour qui n’attend rien, est un vĂ©ritable athĂ©isme ayant beaucoup Ă©branlĂ© l’église. Le Brun a fini par lĂącher dans un dĂ©bat qui a suivi la prĂ©sentation de son ouvrage, que pour FĂ©nelon ce qui garantissait l’authenticitĂ© de l’expĂ©rience traversĂ©e par madame Guyon c’était trĂšs prĂ©cisĂ©ment la souffrance. Autrement dit, dans notre jargon, la jouissance dans laquelle le sujet s’abĂźme en y Ă©tant aspirĂ©, malgrĂ© lui, tout en s’y abandonnant. La mystique en effet n’est pas une passion, c’est un acte du sujet. Ce qui jette donc un doute trĂšs sĂ©rieux sur la possibilitĂ© de l’amour pur. On peut saisir alors qu’il y en a des configurations variables, mais qui ne font pas un systĂšme. D’ailleurs FĂ©nelon reconnaĂźt l’échec de son entreprise Ă  l’établir. Il en a perdu son latin et sans doute bien d’autres choses encore. AttaquĂ© par Bossuet, il fut condamnĂ© par l’Église Ă  retourner Ă  ses chĂšres Ă©tudes et Ă  l’enseignement des princesses. Lacan retiendra des mystiques moins leurs pratiques que ce qu’ils dĂ©signent du terme de leurs jaculations, affirmant, c’est Ă  la quatriĂšme de couverture du sĂ©minaire Encore, que pour lui ses propos sont de la mĂȘme veine. La psychanalyse et l’amour Si nous parvenions Ă  dĂ©finir l’amour dont parle la psychanalyse, ce serait un amour au-delĂ  de toute limite, Ă  ne pouvoir se poser que dans le renoncement Ă  l’objet. C’est-Ă -dire un amour dont on aimerait connaĂźtre les rĂšgles. Peut-ĂȘtre en adviendrait-il un refleurissement de l’amour, qui est particuliĂšrement absente dans la civilisation moderne, laquelle est fondĂ©e sur la haine et l’ignorance — ce qui est scientifiquement dĂ©montrĂ© ». Alors s’éclairerait le devenir de la jouissance dans la dialectique du dĂ©sir oĂč se produit la subversion du sujet. Dans la cure, l’amour avec ses avatars hainamoration et ignorance, sont pris comme moyens. Le transfert c’est diffĂ©rent au sens freudien premier de ce terme, c’est le passage des Ă©lĂ©ments d’un discours inconscient Ă  un autre discours le conscient. Le transfert n’est donc pas un moyen mais un rĂ©sultat dans le meilleur des cas, la transfiguration du sujet advenant lĂ  oĂč c’était Wo es war soll ich verden. Lacan Ă  la suite de Freud nous conduit par la main, aprĂšs L’Éthique de la psychanalyse, dans son sĂ©minaire Le transfert dans sa disparitĂ© subjective. Il cherche Ă  cerner l’amour auquel nous avons Ă  faire dans la pratique psychanalytique. L’amour dans le banquet de Platon Que les Dieux puissent tenir comme la forme la plus sublime de l’amour, celui d’Achille, montre bien en quoi, ils sont incompĂ©tents en la matiĂšre. D’ailleurs, eux-mĂȘmes dĂšs qu’ils s’intĂ©ressent Ă  un humain, aussitĂŽt celui-ci, pĂątissant de cet amour divin Ă©pouvantable est transformĂ© en statue de sel, en rocher ou en laurier. Comment rĂ©compensent-ils Achille ? Ils l’envoient dans l’Île des Bienheureux. C’est lĂ  qu’il confiera Ă  Ulysse, venu le visiter, qu’il prĂ©fĂ©rait sa vie parmi les humains. Il avait un corps [3] et surtout il y avait BrisĂ©is perdue pour lui Ă  jamais. Comme il s’agit de l’Achille du prodigieux HomĂšre, on trouve sa geste finale admirable, exemplaire et surtout inaccessible aux communs des mortels. On Ă  tort, c’est plus rĂ©pandu que l’on ne se l’imagine Tous les militaires le savent, il suffit qu’un soldat soit tuĂ© au combat, pour qu’aussitĂŽt une troupe apeurĂ©e se lĂšve comme un seul homme et affronte la mitraille sans peur. C’est indiquĂ© dans le Banquet une armĂ©e composĂ©e d’aimĂ©es et d’amantes serait invincible. Dans la LĂ©gion ÉtrangĂšre que je connais pour des raisons diversement valables, il y a une tradition, sans Ă©quivalent Ă  ma connaissance dans les armĂ©es modernes on ne laisse jamais ses propres morts sur le champ de bataille. On ramĂšne les dĂ©pouilles mortelles des camarades tuĂ©s au combat, pour les enterrer avec les honneurs, afin qu’ils ne subissent pas les offenses qu’Achille fait subir au cadavre d’Hector, avant qu’on ne lui dise que ça suffisait comme ça. Passons rapidement sur les autres formes de l’amour dont il s’agit dans la premiĂšre partie du banquet L’amour estime et ses unitĂ©s de valeurs, l’amour mĂ©decin et ses harmoniques, l’amour pĂ©dagogique et ses illusions, l’amour tragique dont sortira plus tard le contresens de son interprĂ©tation dans l’amour romantique, etc. Platon ironise, Lacan en rajoute une louche c’est une assemblĂ©e de vieilles lopes » dit-il. Aristophane, l’ennemi de Socrate, est un peu Ă©pargnĂ©. Il sait parler de l’amour pour ce qu’il est vraiment humain trop humain c’est-Ă -dire comique - en quelque sorte encore plus tragique. Socrate, Diotime, encore Socrate, Alcibiade et puis Lacan Socrate vient, il prĂȘte sa voix Ă  Diotime, pour qu’elle puisse parler de l’amour. Il ne sait qu’une chose, il le dit, son savoir se limite Ă  pouvoir reconnaĂźtre dans l’amour qui est l’aimĂ©, qui est l’amant. Il fait parler Diotime parce qu’il suppose qu’une femme en sait plus sur l’amour qu’un homme — c’est tout. Il tient cela de TirĂ©sias, lequel revenu de son aventure, rĂ©vĂšle que le dire de l’amour est la condition de la jouissance fĂ©minine. Cette jouissance Ă©tant sept fois supĂ©rieure Ă  celle de l’homme dont le dĂ©sir va aussi bien sans dire. Sans doute une femme en sait plus que l’homme sur l’amour parce qu’elle peut donner plus facilement ce qu’elle n’a pas, laissant l’homme dans ses embrouilles avec le dĂ©sir et l’amour en proie qu’il est avec la stupiditĂ© des manifestations grotesques de son organe. Ayant laissĂ© parler la Dame de MantinĂ©e, Socrate reprend la parole. Pour lui ceux qui font l’éloge de l’amour en rĂ©fĂ©rence au bien, au vrai et Ă  la beautĂ©, le font parce qu’il y a du manque dans tout ça, on reconnaĂźt bien lĂ  l’ironie de Platon, c’est Ă  dire que dans cette affaire, il y a de l’eau dans le gaz, le feu au lac. Par un tour de passe-passe dont il a le secret, Socrate dĂ©tourne l’éloge de l’amour en introduisant la question de dĂ©sir. Tout son propos est de dĂ©montrer que c’est l’amour qui cause le dĂ©sir et non pas le contraire. En aimant, le dĂ©sir du sujet peut advenir. Miracle, coup de foudre etc. Le chahut commence avec l’entrĂ©e d’Alcibiade enguirlandĂ© » et passablement Ă©mĂ©chĂ©. À son tour il change les rĂšgles du jeu. DĂ©sormais on ne fera plus l’éloge de l’amour mais de son plus prochain. Il se glisse alors, entre Socrate et Agathon dont c’est la fĂȘte ce soir, dans tous les sens de ce terme. Lacan de rappeler Une chose est de parler de l’amour, en termes de savant. Autre chose est de le mettre en acte rĂ©ellement. C’est dans le discours d’Alcibiade qu’il trouve une rĂ©ponse au sens de l’amour il en fait son miel. On lui en Ă  fait le reproche, mais lĂ  vous ne parlez que de l’amour homosexuel ». Pas d’objection tranche t-il, l’amour se moque des formules de la sexuation. Il est plus simple de parler de l’amour entre deux hommes, que de dire quelque chose de l’amour entre un homme et une femme, car dans ce cas la lettre d’amour qui scelle leur union est encore plus illisible. L’amour de transfert que Freud dĂ©couvre, pour son embarras, est un amour rĂ©el. C’est l’amour-passion qui n’est pas sans haine ni ignorance. Ce sont les passions de l’ĂȘtre du sujet. Le terme de passion est Ă  entendre ici dans son sens moderne. Le sujet, c’est-Ă -dire pour nous l’analysant, est dans la cure Ă  la tache, via l’amour de transfert, de la mise en acte de la rĂ©alitĂ© sexuelle de son inconscient. Au psychanalyste de s’en dĂ©brouiller, car on ne fait pas l’amour dans le cabinet analytique. Sur ce point Freud a laissĂ© des indications trĂšs prĂ©cises. Sans rĂ©pondre aux sollicitations insistantes d’Alcibiade, Socrate le laisse dĂ©clarer sa flamme, non sans en Ă©prouver quelque gĂȘne pour ce qui est rĂ©vĂ©lĂ© en public. Mais par son attitude de froide bienveillance, Socrate apprend Ă  Alcibiade, dont chacun sait combien il l’aime sans jamais avoir Ă©tĂ© son amant, il lui apprend ce que c’est que d’aimer vraiment. Cela passe par la parole d’amour avant de pouvoir jouir de son objet aimĂ© et dĂ©sirĂ©. Alcibiade par son discours fait Ă©merger deux formes d’objets hĂ©tĂ©rogĂšnes, qui ont cependant une affinitĂ© d’enveloppe, c’est pourquoi, l’objet a, cause du dĂ©sir reste voilĂ© par l’objet aimĂ© et dĂ©sirĂ© [que Lacan Ă©crit ia]. La voix de Socrate L’objet aimĂ© c’est Socrate, comparĂ© comme enveloppe au silĂšne. Or Socrate n’est pas beau, il ne prĂȘche pas l’amour du prochain et ne cherche pas non plus le bien. Ce qui l’intĂ©resse c’est d’établir en raison la cohĂ©rence de tout discours et de tous les savoirs. Lacan peut dire Ă  son propos qu’il a fait Ă©merger dans l’antiquitĂ© une ombre de science — c’est l’hystĂ©rique gĂ©nial. À quoi tient le charme dĂ©monique de Socrate ? Certainement Ă  la cohĂ©rence de son discours, mais aussi Ă  sa voix. La voix de Socrate, n’est pas celle que l’on entend, et pour cause. C’est la voix dont parle la psychanalyse comme un des quatre objets de la pulsion sous la rubrique de l’objet a. Cette voix est aphonique d’oĂč le mystĂšre du fonctionnement de la pulsion invoquante qui ne dĂ©roge pas au principe du silence des pulsions dixit Freud. Or dans l’écrit de Platon, cette voix passe en acte dans le texte, portant l’énonciation de Socrate, faisant que nous sommes captivĂ©s en lisant Platon, mĂȘme dans ses traductions les plus dĂ©sastreuses. Lacan sans chercher va trouver dans cette merveille, la seule chose qu’il revendique comme Ă©tant sa seule invention dans le champ freudien l’objet a dont l’élaboration va le faire passer de sa contingence corporelle Ă  sa consistance logique [4]. Sans aucun doute Lacan tente le passage du mythe de la pulsion Ă  la dĂ©rive de la jouissance, en faisant usage de la traduction anglaise du terme de Freud trieb en anglais drive La voix fait partie des agalma qui sont Ă  l’intĂ©rieur de Socrate comparĂ© au silĂšne ou Ă  une boite Ă  bijoux. Alcibiade prĂ©tend les avoir vu ce qui est un comble s’agissant de la voix. L’intĂ©rĂȘt en cette occasion est de constater que si la voix peut ĂȘtre vue, aussi bien le regard peut ĂȘtre entendu - c’est ce que font les sourds-muets, bien mal dĂ©signĂ©s par cette appellation injurieuse. L’agalma, c’est l’objet prĂ©cieux avec sa brillance phallique Ă©clatante. Éclat d’objet, objet partiel voire transitionnel, qui permet de saisir que l’amour est partial dans ses choix, mais aussi qu’il n’est pas tout, plutĂŽt partiel, dĂ©coupant sur l’Autre de l’amour sa part prĂ©fĂ©rĂ©e. Socrate reprĂ©sente l’objet aimĂ© et dĂ©sirĂ© [ia] de façon Ă©lective pour le sujet, mais sa voix, entre autres, cause le dĂ©sir d’Alcibiade pris sous son charme comme nous le sommes aussi bien. Dans le sĂ©minaire, Le transfert dans sa disparitĂ© subjective, pour la premiĂšre fois l’objet a apparaĂźt dans l’enseignement de Lacan. On le rappelle ici encore, de sa contingence corporelle Ă  sa consistance logique c’est Ă©crit Ă  la mĂȘme page, je ne me souviens plus trĂšs bien laquelle puisqu’il est produit par le signifiant dont le sujet divisĂ© est l’effet. Socrate ne s’y trompe pas, l’amour que lui porte Alcibiade, il en est assurĂ© mais il sait aussi qu’il n’est que le tenant lieu comme semblant de la cause de son dĂ©sir. Il sait bien qu’il n’a pas cet objet. Dans cet instant d’incandescence oĂč se produit le miracle de l’amour il porte son interprĂ©tation dĂ©signant Ă  Alcibiade son objet Ă©lu en la personne d’Agathon le tragĂ©dien causant son dĂ©sir celui de Socrate ou d’Alcibiade ? Je ne tranche pas pour la raison que le dĂ©sir de l’homme c’est le dĂ©sir de l’Autre. RĂ©sultat, c’est le transfert pour Alcibiade qui passe ainsi de sa position de vouloir ĂȘtre aimĂ©, Ă  tout prix, Ă  celle de l’aimant. En ce moment d’ouverture, Socrate dĂ©coche son trait occupe-toi de ton dĂ©sir » prĂ©cise-t-il. Alcibiade semble l’avoir entendu. Il ne s’agit plus simplement de baiser l’objet. Agathon est ailleurs, il partira avec Pausanias le riche qui deviendra probablement le producteur de ses Ɠuvres Ă  venir. Dans cette bascule de la position de l’objet aimĂ© Ă  celle de sujet aimant, par le moyen de l’amour, se fabrique un savoir inĂ©dit, au sens de jamais dit par le sujet, sur ce qu’il en est de la cause de son dĂ©sir. Ce mouvement n’est pas sans la possibilitĂ© pour lui de dire non Ă  la jouissance nocive, ruineuse, voire mortelle — c’est un choix qui relĂšve de l’éthique de la psychanalyse. VoilĂ  un premier repĂ©rage de ce que serait le dĂ©sir de l’analyste Savoir ce qui cause le dĂ©sir, telle est dans l’amour la visĂ©e vĂ©ritable. Nous retrouvons lĂ  un air de voisinage avec ce qui permet de faire des trouvailles. La jouissance de l’Autre forclose Ă  l’origine peut faire retour dans la jouissance de dĂ©sirer pour la satisfaction du sujet. Pour Lacan la psychanalyse n’est pas pathĂ©matique, elle se doit de devenir plus poĂ©matique. À la fin de son enseignement il nous donne une indication trĂšs prĂ©cise, il faut aller voir du cĂŽtĂ© de L’écriture poĂ©tique chinoise, pour comprendre un peu mieux ce que parler veut dire qui donne sa portĂ©e Ă  l’interprĂ©tation dans la pratique de la psychanalyse. Le nouvel Amour Le nouvel amour que dĂ©couvre la psychanalyse, n’est pas l’amour dĂ©finit comme l’imaginaire spĂ©cifique du sujet, soit l’amour relevant du narcissisme, mais un nouvel amour qui s’adresse au savoir. Un savoir qui s’invente selon l’éthique du Bien-dire. Un savoir dont le sujet a horreur, a moins de l’avoir rĂ©alisĂ© comme son seul lot de savoir, dont la jouissance relĂšve de son dĂ©sir. Patrick Valas, le 9 octobre 2009. PS "Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir". Cet Ă©noncĂ© se comprend mieux par la suite donnĂ©e par Lacan Ă  ses avancĂ©es. L’amour permettrait-il Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir ? in L’angoisse, 13 mars 1963. Oui ! parce que l’amour, il ne s’agit pas de l’amour narcissique ici qui est l’Imaginaire I spĂ©cifique de chacun, l’amour pris comme moyen le transfert permet au sujet de nouer sa jouissance comme rĂ©elle R au dĂ©sir qui l’habite relevant de la Loi, donc au symbolique S. RIS, soit le noeud comme rĂ©el RSI, 1975. Les avancĂ©es de Lacan bougent les lignes mais ne s’invalident pas rĂ©tro-activement, comme le pensent ceux qui croient que l’on peut dĂ©couper son enseignement en pĂ©riode. Seul l’amour permet Ă  la jouissance de condescendre au dĂ©sir, est ce qui s’accomplit dans la cure psychanalytique. C’est un pari
 Patrick Valas, ce 28 juillet 2014 * Lacan J., L’Éthique.
AUJOURDHUI, 25 AOÛT 2022 · Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă  0 personnes Bonjour Opoco. Je suis empathique Ă  comment ça te dĂ©chire de la laisser partir Ce que je peux observer dans votre relation, c'est que plus, tu essaies de « la rĂ©cupĂ©rer » et plus ça va Ă  l'encontre de ton envie et ce qui fait que la relation et insatisfaisantes. Souvent mĂ©connue, parfois caricaturĂ©e, la psychanalyse tient le premier rĂŽle dans la sĂ©rie En thĂ©rapie* », d’Olivier Nakache et Eric Toledano. Ses trente-cinq Ă©pisodes ouvrent les portes de l’inconscient et du cabinet d’un psychanalyste. Inutile de s’allonger pour les regarder ! Un policier de la BRI traumatisĂ© par les attentats du Bataclan Reda Kateb, une ado suicidaire CĂ©leste Brunnquell, une chirurgienne amoureuse de son psy MĂ©lanie Thierry, un couple en crise Pio MarmaĂŻ et ClĂ©mence PoĂ©sy tels sont les patients de Philippe Dayan FrĂ©dĂ©ric Pierrot. La sensibilitĂ© psy du cĂ©lĂšbre duo de rĂ©alisateurs, fil conducteur de leurs films, d’Intouchables au Sens de la fĂȘte, ne pouvait que s’épanouir dans cette adaptation de la sĂ©rie israĂ©lienne que confirme Vincent Poymiro, coscĂ©nariste On voulait dĂ©sacraliser et faire entrer les gens dans la tĂȘte d’un psy, leur permettre de revisiter une partie des concepts opĂ©ratoires dans les thĂ©rapies. On a souhaitĂ© ĂȘtre pĂ©dagogiques, mais ce n’est ni un traitĂ© de psy ni un documentaire, et encore moins un plaidoyer ». PlutĂŽt une façon de dĂ©montrer avec brio qu’ il faut savoir s’écouter et verbaliser », comme le rappelle Olivier Nakache. L’occasion pour nous de revenir sur quelques concepts et Ă©tapes du travail thĂ©rapeutique Ă  l’Ɠuvre dans cette fiction, avec Emmanuel Valat, psychanalyste et conseiller sur En diffĂ©rence avec la psychothĂ©rapieClassiquement, ce qui distingue psychothĂ©rapie et psychanalyse, c’est le dispositif. En psychanalyse, le patient s’allonge sur le divan. Dans la sĂ©rie, comme ce n’est pas trĂšs cinĂ©matographique de filmer un acteur toujours allongĂ©, les rĂ©alisateurs ont privilĂ©giĂ© le face-Ă -face, mais c’est bien une analyse que suivent les personnages. En face Ă  face, on parle Ă  quelqu’un qui nous regarde et que l’on regarde. On considĂšre alors que cette parole est diffĂ©rente de celle Ă©mise quand on est effet, dans cette situation, la parole gagne en libertĂ©, car elle s’affranchit de la prĂ©sence de l’autre. On est davantage en rapport avec soi. De plus, en psychothĂ©rapie, on travaille sur le symptĂŽme, sur ce qui fait mal, sur la raison pour laquelle la personne est venue. Sauf que ce symptĂŽme, une fois soulevĂ©, peut se dĂ©placer ailleurs. La psychanalyse, elle, tente d’aller encore plus loin puisque c’est ce travail qui consiste Ă  descendre dans les profondeurs de l’inconscient et de ce qui produit les cure Quand on vient consulter, c’est que l’on a quelque chose Ă  dire et quelque chose que l’on ne veut surtout pas dire », souligne Dayan, mais on vient pour que le psy entende, mĂȘme ce que l’on tait. Les gens entament une cure parce qu’ils sont dans une situation de souffrance et que les moyens qui sont les leurs pour les rĂ©gler ne fonctionnent plus. Mais un psy n’est pas un voyant. Dayan le dit bien Ce n’est pas moi qui sais. C’est vous ». Le travail est fait par le patient, mais il est soutenu et orientĂ© par le psychanalyste, notamment grĂące aux interprĂ©tations qu’il soumet ou qui sont donnĂ©es par l’analysant lui-mĂȘme, quand il est assez avancĂ© dans son analyse. Le rĂŽle du psy est de l’aider Ă  repĂ©rer les choses qu’il dissimule et montre Ă  la fois puisqu’elles sont dans ses gestes, dans ses paroles, dans ses manifestations inconscientes. On passe notre vie Ă  nous enfumer nous-mĂȘmes, mais la fumĂ©e se dissipe au cours d’une analyse », selon psy n’est pas un voyant. Dayan le dit bien Ce n’est pas moi qui sais. C’est vous »L’association libreC’est la rĂšgle d’or en psychanalyse. Dans la sĂ©rie, Dayan rĂ©pĂšte souvent Ă  ses patients Dites ce qui vous passe par la tĂȘte ». Car oui, on invite les analysants Ă  parler librement de leur histoire. Il y a des Ă©lĂ©ments que l’on a envie de trier, d’écarter et, en gĂ©nĂ©ral, ce sont ces points-lĂ  qu’il importe de reprendre. La parole permet aussi de faire revenir ses souvenirs, ses Ă©motions, de revisiter le passĂ©. La psychanalyse ne peut pas revenir en arriĂšre ou modifier ce qui est douloureux, mais les consĂ©quences de ce passĂ© sur notre prĂ©sent peuvent ĂȘtre changĂ©es. C’est l’opĂ©ration qu’offre la psychanalyse afin de vivre dans notre prĂ©sent autrement. Comme il est dit dans la sĂ©rie Le travail analytique permet de dĂ©mĂȘler certains nƓuds inconscients qui nous empĂȘchent de penser au prĂ©sent ».Le transfertIl n’est jamais loin du sentiment amoureux. Freud disait mĂȘme que c’est peut-ĂȘtre le seul amour vrai
 Parler librement de ce qu’il y a de plus intime en soi nous lie au psy trĂšs fortement. C’est ce que l’on appelle le transfert. Il est au cƓur du processus psychanalytique. Au moment mĂȘme oĂč je peux parler le plus librement possible de mon intimitĂ© Ă  quelqu’un, j’ai des sentiments pour cette personne. Il s’agit, pour le thĂ©rapeute, de bien l’accueillir pour permettre, grĂące Ă  cette force, le travail psychanalytique. Le transfert est bien la puissance Ă  partir de laquelle la cure peut ĂȘtre menĂ©e. Sans lui, point de cure. Il arrive que le transfert prenne une forme le cas pour Ariane, jouĂ©e par MĂ©lanie Thierry. L’enjeu pour le psy est de rĂ©ussir Ă  accueillir ce transfert et de ne pas y rĂ©pondre dans le rĂ©el, bien sĂ»r. On ne couche pas avec ses patients. C’est une rĂšgle fondamentale », comme le rappelle Esther, la superviseuse de Dayan. A l’opposĂ©, on parle de transfert nĂ©gatif quand le patient Ă©prouve de l’agressivitĂ©, voire de la haine, pour son psy. Dans la sĂ©rie, Adel, le policier, est happĂ© par lui, insulte Dayan, mais c’est juste une Ă©tape qui lui permet d’aller chercher tout ce qu’il ne pouvait pas dire. En effet, si l’on parvient Ă  traverser le transfert nĂ©gatif, des choses majeures surviennent, mais la tentation est forte, du cĂŽtĂ© de l’analysant, de se dire Ce psy est si dĂ©testable que je ne vais pas revenir le voir ».L’argentEtre psychanalyste est un mĂ©tier, il est donc normal d’ĂȘtre payĂ©. Souvent, le tarif varie d’un patient Ă  l’autre, selon ses revenus. Il faut que ça vous coĂ»te », souligne Dayan. C’est aussi l’argent qui permet au patient de couper court Ă  un transfert qui l’engagerait trop profondĂ©ment envers son psy. S’il ne le payait pas, il serait dans une dette impossible ou invivable. Françoise Dolto considĂ©rait d’ailleurs que les enfants devaient eux aussi payer symboliquement la sĂ©ance en lui offrant un dessin, un superviseur ou le contrĂŽleurPour rĂ©sumer, c’est le psy du psy. Dans la sĂ©rie, ce rĂŽle est tenu par Carole Bouquet. Dayan revient la voir, car il est en crise. Ce qui se passe pour le psychanalyste a besoin aussi, Ă  un moment donnĂ©, d’ĂȘtre dĂ©posĂ© et retravaillĂ© ailleurs pour ne pas venir compliquer son travail avec ses patients. Pour devenir psychanalyste, il faut avoir suivi aussi une analyse, laquelle peut se poursuivre ponctuellement, si les blessures des patients font resurgir celles du psy. Car l’analyste a eu luimĂȘme affaire Ă  ses propres souffrances. Pour comprendre les dĂ©mons des autres, il faut avoir travaillĂ© sur les manifestations inconscientesIl y a une diffĂ©rence importante entre ce que l’on dit et ce que l’on croit dire. Une parole s’exprime Ă  notre insu. Dayan, par exemple, pensant parler de son rhume, dit Quelle crĂšve, j’en peux plus
 ». Mais sa superviseuse, sachant qu’il rencontre des difficultĂ©s avec sa femme, entend Qu’elle crĂšve, j’en peux plus ! » Dans ce dĂ©calage, l’inconscient surgit et lui ne se trompe jamais ! Les formes classiques de la manifestation de l’inconscient sont le rĂȘve, les actes manquĂ©s, les lapsus, les Ă©quivocitĂ©s de rĂ©sistanceOn dĂ©finit ainsi ce qui empĂȘche les gens d’avancer. MalgrĂ© toute la souffrance qu’un patient peut Ă©prouver, il y est bien et cela vaut pour chacun d’entre nous. La rĂ©sistance, les mĂ©canismes de dĂ©fense sont des formes d’économie psychique. On produit toute une Ă©nergie au cours de la cure pour rĂ©sister au changement que l’on derniĂšre sĂ©anceD’aprĂšs Freud, on peut considĂ©rer qu’une psychanalyse est rĂ©ussie quand la personne a rĂ©appris Ă  aimer et Ă  travailler. Sa maniĂšre de vivre s’est modifiĂ©e une sĂ©paration s’est enfin faite, une histoire amoureuse prend des allures diffĂ©rentes des prĂ©cĂ©dentes qui n’aboutissaient jamais, un rapport au travail s’est enfin apaisé  Ce sont des signes manifestes. Les personnes trouvent les moyens de vivre autrement leur propre existence. Chaque cure a son propre tempo. Elle dure le temps dont le patient a besoin.*En intĂ©gralitĂ© sur et le jeudi, Ă  20h55, jusqu’au 18mars, sur Arte.>A dĂ©couvrir Ă©galement Les 6 astuces d'un psy pour apprivoiser ses cauchemars
Ils’agit d’éclaircir le statut de l’amour, qui ne se rĂ©duit nullement Ă  une relation imaginaire ou narcissique. DĂšs la naissance, le corps est soumis Ă  une objectivation par la demande maternelle. C’est contre cette objectivation que le sujet lutte grĂące Ă  des mĂ©tamorphoses successives. Il s’identifie d’abord aux objets qu’il aime, mais en courant le risque constant de

Massimo Recalcati Ce n’est plus comme avant... Éloge du pardon dans la vie amoureuse Ithaque 134 pp 18€ Tout d’abord une prĂ©cision. Le livre Ă©voque sans doute la question figurant dans le titre Ă  savoir le pardon dans la relation amoureuse. Mais plus gĂ©nĂ©ralement c’est bien de l’amour dont il est ici question. De l’amour et de la psychanalyse lacanienne. C’est une longue histoire que celle qui lie la psychanalyse lacanienne et le catholicisme. On sait que Lacan disait de la religion catholique qu’elle Ă©tait la seule vĂ©ritable. Et il ne manquait pas dans l’entourage mĂȘme de Lacan de psychanalystes se rĂ©fĂ©rant ouvertement Ă  la religion catholique. Que l’on songe Ă  Françoise Dolto, Ă  Denis Vasse qui fut vice-prĂ©sident de l’École Freudienne de Paris et Ă  bien d’autres encore. Et c’est bien Ă  Rome et pas ailleurs que Lacan a tenu deux de sa cĂ©lĂšbre confĂ©rence. Les deux discours de Rome sont lĂ  pour nous montrer s’il Ă©tait nĂ©cessaire, l’importance que Lacan accordait Ă  la citĂ© Papale. L’amour voilĂ  bien le thĂšme privilĂ©giĂ© oĂč se rencontrent ces deux discours celui de la psychanalyse et celui de la religion catholique. L’amour voilĂ  bien l’objet chĂ©ri de la psychanalyse et du catholicisme. Sans l’amour, de quoi, mon Dieu, pourrait-on se prĂ©valoir chez l’un comme chez l’autre. Recalcati, cite d’ailleurs le sĂ©minaire de Lacan Encore » dans son ouvrage, puisant dans celui-ci diverses rĂ©fĂ©rences. Cette liaison fait-elle bon mĂ©nage ? Du vivant de Lacan, bien peu se risquaient Ă  s’en offusquer sinon en apartĂ© sachant bien que Lacan n’y souscrirai pas. Pourtant s’il est un point sur lequel Freud, en ce qui le concerne, ne transigeait pas c’est bien celui de la laĂŻcitĂ© Ă  ne pas confondre avec la question de la psychanalyse dite laĂŻque » qui oppose la pratique des analystes mĂ©decins aux non-mĂ©decins Il prenait ainsi le risque de voir se lever contre lui tous les tenants divers et variĂ©s de la vraie foi qu’elle soit juive ou chrĂ©tienne comme ce fut Ă©videmment t le cas pour le MoĂŻse » ou pour l’avenir d’une illusion. » DĂ©jĂ , le thĂšme mĂȘme du pardon fait rĂ©sonner Ă  nos oreilles la petite musique des sermons d’autrefois et, n’en doutons pas de ceux d’aujourd’hui. Alors faut-il tout simplement jeter aux orties cet ouvrage issu d’une dĂ©rive pernicieuse ? d’une liaison contre nature ? Faut-il au contraire lui pardonner au nom du fait de la nĂ©cessaire ou au moins inĂ©vitable diversitĂ© de la multitude dans la maison du pĂšre ? Eh bien, pas exactement, sinon quelle utilitĂ© aurait cette critique. Il faut en effet avec l’auteur considĂ©rer que la pratique de l’amour sinon l’amour lui-mĂȘme, a considĂ©rablement Ă©voluĂ© dans les sociĂ©tĂ©s occidentales depuis un siĂšcle. Il en reste pourtant plus que des traces dont l’actualitĂ© nous entretien chaque jour. Ainsi en est-il des violences faites aux femmes au nom prĂ©cisĂ©ment de l’amour dont on ne dira jamais assez qu’il a bon dos. Mais que la relation sexuelle et conjugale ne soit plus celle qui dominait au temps de Freud nul d’en disconviendra. La virginitĂ© loin d’ĂȘtre une valeur suprĂȘme comme elle l’était par le passĂ©, est devenue une sorte de honte pour les adolescentes d’aujourd’hui. Et la fidĂ©litĂ© a laissĂ© en partie la place aux speed datings et au caractĂšre inĂ©luctable de la briĂšvetĂ© des amours, de l’évanescence du dĂ©sir et de la fuite en avant dans un consumĂ©risme que la psychanalyse semble encourager ou du moins semble considĂ©rer comme allant de soi. La psychanalyse fille d’un libĂ©ralisme assumĂ© autant sexuel que consumĂ©riste ? L’époque oĂč la bourgeoisie partageait la sociĂ©tĂ© entre la mĂšre vouĂ©e Ă  s’occuper de la famille et Ă  incarner respectabilitĂ© et frigiditĂ© l’un allant de pair avec l’autre, et le mari vivant ses amours avec une maĂźtresse, si elle n’a pas disparu bien entendu, ne fait quand mĂȘme pas autant recette que par le passĂ©. Au moins ceux qui s’y livrent ne s’en font gloire que de façon exceptionnelle. Aussi, le psychanalyste, est-il confrontĂ© Ă  une souffrance qui ne s’exprime pas de la mĂȘme maniĂšre qu’autrefois. L’amour fait souffrir comme cela fut le cas depuis toujours, mais cette souffrance ne se couvre pas des mĂȘmes oripeaux, car les voies en impasse oĂč le sujet est invitĂ© socialement Ă  s’engager ne sont pas les mĂȘmes que par le passĂ©. Et c’est bien lĂ  ou Recalcati touche juste. Je le rejoins aussi lorsqu’il souligne Ă  quel point l’amour ne saurait ĂȘtre que dĂ©possession. On ne peut faire autre chose que de se risquer dans l’amour, qu’on ne saurait jurer une fidĂ©litĂ© dans un amour Ă©ternel qu’en vendant Ă  l’autre, soi-disant aimĂ©, un serment de pacotille. Oui, le psychanalyste doit se dĂ©brouiller diffĂ©remment avec des outils toujours actuels et d’autres qu’il faut inventer sans cĂ©der Ă  quelque idĂ©ologie que ce soit, ni celle d’un libĂ©ralisme triomphant ni celle d’un catholicisme moralisateur. VoilĂ , c’est dit LLV

Dansla mĂ©tapsychologie, l'objet est liĂ© Ă  la pulsion : l'objet est ce en quoi et par quoi la pulsion peut atteindre son but. À l'origine il ne lui est pas liĂ©, mais lui est adjoint comme moyen particuliĂšrement apte Ă  rendre satisfaction. Le terme Ă©volue Ă  travers toute l'Ɠuvre de Freud, de l'Esquisse Ă  ses derniers Ă©crits. Dans la premiĂšre topique, c'est l'organisation Que peut la psychanalyse dans l'amour? Quels remĂšdes au chagrin d'amour? Avec Sarah Chiche, clinicienne et psychanalyste, auteur de "Une histoire Ă©rotique de la psychanalyse" Payot , 2018 et PacĂŽme Thiellement, essayiste et vidĂ©aste, auteur de "Sycomore Sickamour" Puf, 2018. L'amour sur le divan, avec Sarah Chiche, Ă©crivaine et psychanalyste, auteur d'Une histoire Ă©rotique de la psychanalyse de la nourrice de Freud aux amants d'aujourd'hui Payot, 2018. Ce que je tenais Ă  saluer, c’est le courage de ces femmes, ces hĂ©roĂŻnes, et ces femmes anonymes aussi, qui ont peut-ĂȘtre un savoir particulier sur la douleur. Sarah Chiche Une histoire de l’amour en psychanalyse et une histoire fĂ©minine, qui revient sur le rapport des femmes au dĂ©sir et sur leur rĂŽle fondateur, les prĂ©sentant Ă  la fois comme inspiratrices, crĂ©atrices et thĂ©oriciennes de la discipline. Quand on tombe amoureux de quelqu’un, on tombe amoureux du grand théùtre qu’il porte en lui et du théùtre d’ombres de nos morts, des gens qu’on aime
 Sarah Chiche En une cinquantaine d’histoires, d'Anna O. Ă  Marie Bonaparte, en passant par le prĂ©tendu triangle amoureux Freud-Martha-Minna Bernays et par l'homosexualitĂ© probable de sa fille Anna, l’ouvrage retrace notre rapport Ă  la psychanalyse et donc au sexe, Ă  l’amour et Ă  la libertĂ©. En dialogue avec l’écrivain PacĂŽme Thiellement, qui nous parle du mal d'amour dans Sycomore Sickamour PUF, 2018. Cliquez ici pour Ă©couter la premiĂšre partie de l"Ă©mission "PacĂŽme Thiellement, malade d'amour" bahoui depuis que je suis en analyse je suis un peu perdus dans tout ça j'ai compris que toutes les relations que j'avais eu enfin celles ou je me croyais vraiment love ce n'etait qu'une histoire de projection ,de transfert, pas vraiment l'amour mais alors c'est quoi l'amour doit on renoncer De notre cartel fribourgeois, avec comme Plus-Un Frank Rollier, j’ai appris comment le cartel accroche Ă  l’école de psychanalyse que reprĂ©sente pour moi l’ASSREEP- NLS, par la solitude subjective Ă  laquelle il m’a convoquĂ©e. Partis chacun d’un point singulier, nous avons mis neuf mois Ă  inscrire notre travail sous un thĂšme actuel, la psychanalyse et la migration. J’y avais ajoutĂ© ce troisiĂšme signifiant l’amour. Contrairement Ă  la communautĂ©, basĂ©e sur la nĂ©cessaire exclusion d’un ennemi commun, comme je l’avais lu chez Heller-Roazen1, chacun des cartellisants est un pirate2, un qui fait l’expĂ©rience de la solitude, un hĂ©rĂ©tique3, comme Jacques Lacan et Jacques-Alain Miller, c’est-Ă -dire un qui n’hĂ©site pas Ă  choisir son propre air, sa chanson, son thĂšme de travail, que j’écris donc t’aimes ». Au bout d’un an de rencontres par Skype, chacun de nous a exposĂ©, dans son style, le point oĂč il Ă©tait arrivĂ©, devant un public qui n’avait pas forcĂ©ment entendu parler de psychanalyse. Chacun a dĂ©clinĂ© la cause de son rapport politique Ă  l’autre, son semblable, partant de son point d’exil, de ce qui, en chacun de nous, nous agite, ce qui nous est ex-time, le plus Ă©tranger et le plus singulier. À Fribourg, nous avons appris que la Suisse a quelque chose en commun avec le cartel cette drĂŽle de confĂ©dĂ©ration de 4 langues diffĂ©rentes, officielles, et qui en accueille une foule d’autres venues y vivre, s’enrichit non seulement des valeurs bancaires qu’on y dĂ©pose, mais surtout des dĂ©pĂŽts langagiers, qui forment l’humus sur lequel poussent nos fraises4. C’est sur cet humus que se transmet la psychanalyse. Le psychanalyste, comme le Suisse, on ne sait pas ce que c’est, mais la Suisse existe. 
 et l’amour ? Si Lacan voyait dans l’amour le signe d’un changement de discours, il faut le chercher dans les cartels. Non pas un amour qui enferme dans l’entre-soi, mais un nouvel amour, qui ouvre et dĂ©passe les frontiĂšres que crĂ©e le narcissisme des petites diffĂ©rences. En ce sens, notre cartel a cristallisĂ© quelque chose de ce qui nous sĂ©pare et nous unit en quoi nous autres, Suisses aborigĂšnes, nous autorisons-nous Ă  parler de migration ? Nous avons quelque chose Ă  en dire, parce que nous ne sommes pas spĂ©cialistes de la question, et pour que cela s’entende Ă  l’intĂ©rieur de notre association, j’ai demandĂ© Ă  prendre ce temps pour en dire quelque chose lors de cette journĂ©e suisse des cartels. Un cartel ne serait-il pas un symptĂŽme, un petit caillou, un empĂȘchement de tourner en rond, un obstacle au discours du maĂźtre, quelque chose qui pousse Ă  dire ? L’Ennemi de tous. Le Pirate contre les nations, Seuil, collection La librairie du XXIe siècle », Paris 2010. Le mot pirate, empruntĂ© au grec peiratĂšs, est dĂ©rivĂ© de peirasthai, tenter de faire quelque chose », ou plus exactement accomplir ». Voir Lacan, hĂ©rĂ©tique, Éric Laurent, La Cause freudienne n° 79, Paris 2011, pp. 197-204. V. le texte sur les stolons de Sergio Caretto, Dal rigetto, una politica. Note sulla politica di Freud nel movimento psicoanalitico » in Politica lacaniana, a cura di Paola Bolgiani e Rosa Elena Manzetti, Rosenberg et Sellier Ă©dit., Torino 2018, non traduit en français, commentĂ© par Francesca Biagi-Chai dans Lacan Quotidien n° 736. La Femme adultĂšre » (Albert Camus) « Le langage est la condition de l’inconscient » « La femme n’est pas-toute, il y a toujours quelque chose qui chez elle Ă©chappe au discours.. » (Jacques LACAN) De l’Exil au Royaume *** C’est en nous fondant sur la dĂ©composition de la chaĂźne signifiante – et donc sur ce que nous entendons Ă  la lecture du titre de la nouvelle – que
De l’amour Ă  la haine, il n’y a qu’un pas qu’il peut ĂȘtre facile de franchir. La passion qui nous habite lorsque l’on est amoureux peut parfois se rĂ©vĂ©ler destructrice et toxique, jusqu’à se transformer en une haine malheureuse pour la personne qui nous rendait autrefois si heureux. Comment, alors, cesser d’osciller entre amour et haine pour enfin s’épanouir, sentimentalement parlant ? Nous vous donnons quelques clĂ©s pour rĂ©soudre ce problĂšme, dans l’article ci-dessous. Une relation entre amour et haine Amour et haine voilĂ  deux sentiments trĂšs puissants et qui possĂšdent bien plus de ressemblances qu’il ne semblerait au premier abord. En effet, tous deux sont gouvernĂ©s par une Ă©motion bien connue de tous la passion. Qu’est-ce que la passion ? Il s’agit d’une Ă©motion pleine de force, que l’on pourra ressentir plus couramment vis-Ă -vis d’une personne, mais qui pourra aussi ĂȘtre ressentie pour un objet ou pour une activitĂ©. Ne dit-on pas, aprĂšs tout, que l’on a une passion » lorsque l’on parle d’un hobby ? En amour, la passion se distingue alors d’une simple affection pour autrui par la puissance du dĂ©sir qui nous anime. Les grecs l’appelaient d’ailleurs Eros », ou amour passion ! Or, c’est l’intensitĂ© de cette pulsion qui pourra nous mener Ă  des sentiments positifs - tels que l’amour - ou, au contraire, nĂ©gatifs - tels que la haine. Souvent, ces rapports amour-haine sont dus Ă  une trop forte dose de cette Ă©motion ; or, un amour passionnel ne peut durer car autrement il se transforme en relation haineuse et toxique autant pour l’un que pour l’autre. En gĂ©nĂ©ral, cette variation entre amour et haine se manifeste dans la relation amoureuse sous sa forme la plus courante la jalousie. Il s’agit d’une Ă©motion naturelle, que nous ressentons tous Ă  un moment ou un autre ; elle n’est d’ailleurs pas uniquement rĂ©servĂ©e aux relations amoureuses. Cependant, lorsque la jalousie est liĂ©e Ă  une forte passion pour l’ĂȘtre aimĂ©, elle peut transformer une relation heureuse en Ă©quilibre fragile entre amour et haine. Il devient alors pressant et important de trouver des solutions pour cesser d’éprouver cette Ă©motion nĂ©gative qu’est la jalousie. Comment rĂ©soudre ce rapport entre amour et haine ? Que vos inquiĂ©tudes vis-Ă -vis de votre moitiĂ© soient fondĂ©es ou non, il y a un Ă©lĂ©ment clĂ© Ă  ne pas nĂ©gliger la communication. En effet, c’est bien souvent l’absence de discussions dans un couple qui mĂšne Ă  des malentendus, des quiproquos et, finalement, Ă©normĂ©ment d’amertume et de non-dits. Il est donc primordial de communiquer Ă  l’autre ses inquiĂ©tudes, ses peurs et mĂȘme ses agacements. De cette maniĂšre, vous aurez la certitude qu’aucun malentendu n’est possible entre vous et votre bien-aimĂ©. Par ailleurs, bien souvent, en parler permettra Ă  votre moitiĂ© de vous rassurer et de vous assurer que vous n’avez rien Ă  craindre et personne Ă  haĂŻr » dans cette histoire ! Un second point important Ă  aborder pour tenter de rĂ©soudre cet Ă©trange sentiment, Ă  mi-chemin entre amour et haine que vous pouvez ressentir vis-Ă -vis de votre moitiĂ©, est votre propre vision de votre couple et votre place dans ce dernier. Peut-ĂȘtre cette haine » que vous ressentez, qu’elle soit dirigĂ©e envers votre bien-aimĂ© ou envers une tierce personne, est-elle tout simplement rĂ©vĂ©latrice de vos propres insĂ©curitĂ©s ? Il peut, en effet, arriver que la jalousie survienne lorsque l’on a peur de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur de la relation dans laquelle on se trouve. Il est alors important, autant pour vous-mĂȘme que pour votre couple, de travailler sur votre manque de confiance en vous. En vous rendant compte de votre propre valeur, vous aurez alors l’occasion de rĂ©aliser que vos inquiĂ©tudes et votre rancƓur Ă©taient infondĂ©es
 Amour et haine un Ă©quilibre fragile Parfois, il peut arriver que l’objet de tout notre amour devienne Ă©galement celui de notre haine. C’est souvent le cas dans le cadre de relations romantiques gouvernĂ©es par la passion, cette Ă©motion extrĂȘme et pleine de puissance. Que la haine soit ressentie pour sa moitiĂ© reproches, amertume, etc. ou qu’elle soit orientĂ©e vers une autre personne, qui viendrait peut-ĂȘtre perturber l’équilibre de la relation amoureuse jalousie, doutes d’infidĂ©litĂ©, etc., ce rapport entre amour et haine doit ĂȘtre rapidement annihilĂ© si l’on souhaite rĂ©tablir un Ă©quilibre dans sa relation amoureuse. Afin de sauver son couple lorsque la haine s’est immiscĂ©e Ă  l’intĂ©rieur des cƓurs, une seule solution la communication. Parler et se parler, voilĂ  le meilleur moyen de se rassurer mutuellement et, Ă  terme, de s’épanouir vĂ©ritablement et durablement avec la personne qui partage notre vie au quotidien. Si vous rencontrez des difficultĂ©s dans votre couple et que vous souhaitez en parler, sachez que sur nos spĂ©cialistes de la voyance sont lĂ  pour vous accompagner et vous donner les clĂ©s de votre avenir amoureux.
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